Le Premier ministre vient de donner son accord pour le recrutement de 2 000 travailleurs avant la fin de l’année 2010. Un accord qui a été arraché par le premier responsable de la SNVI lors de la tripartite, lors des discussions des trois partenaires sur le premier point inscrit à l’ordre du jour de cette réunion qui porte sur «les récents développements économiques sur la scène nationale». Présent à ladite réunion, le P-dg de la SNVI, qui a passé en revue la situation qui prévaut au sein de son entreprise et ses perspectives, a reçu l’accord du Premier ministre Ahmed Ouyahia pour engager un vaste plan de recrutement d’une main-d’œuvre spécialisée, estimée à 2000 travailleurs. Selon des sources proches des partenaires de la tripartite, «l’urgence» de procéder à cette «opération» est dictée par le plan de charges «bien garni» de la SNVI pour les deux prochaines années qui s’élève à 40 milliards de dinars. Le portefeuille de commande, tous types de clientèles confondus, est de 4 000 véhicules (K66 et K120), pour le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, (bennes à ordures ménagères, bennes tasseuses, citernes et 1 300 minibus pour le transport scolaire), en plus de la commande du ministère des Transports qui « nous a confirmé un programme de 250 autobus destinés à créer des sociétés de transport urbain dans les différentes wilayas du pays». «Ce sont des autobus de type 100 V8 ou 100 L6», a affirmé le P-dg de SNVI.

SNVIIl est à noter qu’en 2009, le dossier SNVI a été pris en charge par les pouvoirs publics, et le conseil des participations de l’Etat (CPE) a décidé d’une résolution portant assainissement financier de la SNVI avec maintien de ses principales activités (fonderie, forge, montage camion et bus, etc.) Mieux, la SNVI bénéficiera d’un plan d’investissement avec mise à disposition de gros moyens par l’Etat, destinés à l’amélioration et à la modernisation de la SNVI qui devrait ainsi être reconfigurée en fonction des exigences du marché. Il y a quelques jours, le premier responsable de cette EPE avait déclaré qu’«à partir de 2010, la SNVI entrera dans une phase de développement et de redressement en tant qu’entreprise de première grandeur, car les pouvoirs publics ont décidé de l’incorporer parmi les fameux champions. L’entreprise est capable de s’intégrer au marché mondial du véhicule industriel». Une déclaration qui ne fait que confirmer les termes de l’accord conclu lors de la tripartite dans le chapitre relatif à l’évaluation et aux perspectives du pacte national économique et social. En effet, dans ledit document, il est écrit que «le gouvernement considère que des progrès restent à réaliser pour permettre à l’outil productif local d’améliorer sa productivité et sa compétitivité, en vue de prendre une place majeure sur le marché local et d’aller à la conquête du marché extérieur».

Il s’agit notamment de «moderniser les entreprises publiques disposant de marchés pour sauvegarder les capacités nationales et en améliorer la productivité avec le concours de partenaires étrangers, de développer le financement de l’investissement dans les entreprises avec garantie des fonds pertinents, le développement des fonds d’investissement au niveau des wilayas, de mettre en place de mécanismes de leasing, ainsi que le concours du Fonds national d’investissement, d’accroître le programme national de mise à niveau des petites et moyennes entreprises pour bénéficier d’un minimum de 20 000 unités durant les cinq prochaines années avec un soutien aux études, à l’investissement immatériel et matériel de modernisation et à la formation au management. »