SNC-Lavalin-Algérie a « collaboré avec les autorités algériennes lors de leur investigation » et promet de les aider à trouver « toute information qui pourrait être pertinente », afin de « résoudre le tout le plus rapidement possible », a écrit la porte-parole Leslie Quinton dans un courriel, refusant toutefois de commenter davantage l'affaire.

Selon des informations fiables, l'édifice a été bouclé pendant environ huit heures. Aucun employé n'a eu le droit de quitter les lieux pendant l'opération. Des serveurs informatiques et des ordinateurs auraient été saisis. Les autorités auraient aussi demandé à SNC-Lavalin de fermer son siège social à Alger pour se limiter à un simple bureau de liaison.

En mars dernier, la brigade économique de la gendarmerie nationale enquêtait sur le contrat de construction de la centrale électrique de Hadjret Ennous, près d'Alger, obtenu par SNC-Lavalin en 2005. Un mois plus tard, les hauts dirigeants de la firme faisaient la tournée des journaux algériens pour distribuer une lettre dans laquelle ils disaient vouloir oublier le passé.

Scandales et corruption
Ces dernières années, de nombreux scandales ont éclaboussé SNC-Lavalin, notamment en lien avec le versement de pots-de-vin pour l'obtention de contrats à l'étranger.

L'Agence canadienne de développement international (ACDI) et la Banque mondiale ont récemment mis l'entreprise québécoise à l'écart de leurs projets, à la suite de ces révélations.

Au Canada, le nom de la firme a été cité à quelques reprises à la commission d’enquête québécoise libre commission Charbonneau, en lien avec le financement occulte de partis politiques.

Rappelons que SNC-Laval a récemment offert l'amnistie à ses employés qui signaleraient de possibles cas de corruption ou de pratiques anticoncurrentielles, auxquels ils pourraient avoir été mêlés directement ou indirectement.