Selon le directeur du programme d'appui à la mise en oeuvre de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'UE (P3A), Abdelaziz Guend, les services de la Commission européenne ont publié en juin dernier un appel à propositions pour la sélection d'une institution publique d'Etats Membres de l'UE, chargée de mettre en place un jumelage avec le ministère algérien de l'Agriculture.

Ce jumelage, qui consiste à élaborer des signes distinctifs liés à l'origine par le label IG/AO, exige que les produits agricoles algériens se rapprochent de la réglementation européenne en vigueur dans ce domaine, a indiqué ce responsable.

La date limite de présentation des propositions de jumelage au pouvoir adjudicateur, par les Points de Contact Nationaux des pays membres de l'UE, est fixée au 10 septembre 2013, et le nom de l'institution qui remportera l'appel sera connu 14 jours plus tard, a précisé M. Guend.

La date prévisionnelle de notification des résultats est prévue pour le 13 octobre, et celle de démarrage des activités du jumelage interviendra un mois après, a-t-il poursuivi.

D'un montant de 1,41 million d'euros, ce jumelage, qui s'étalera sur une période de 24 mois, concernera trois produits "pilotes".

Il s'agit de la datte "Deglet Nour" de Tolga (une localité de la wilaya de Biskra, située à 435 km au sud-est d' Alger), de la figue sèche de Beni Maouche (une localité de la wilaya de Béjaïa, situé à 240 km à l'est d'Alger) et l'olive de table de Sig (une localité de la wilaya de Mascara, situé à 360 km au sud-ouest d'Alger).

Ces trois produits phares, ainsi que l'huile d'olive de Kabylie et l'orange de Mohammadia (une localité de la wilaya de Mascara, à 360 km à l'ouest d'Alger), peuvent représenter des potentialités d'exportation vers l'UE, à condition qu'elles soient conformes aux normes de qualité, d'étiquetage, de calibrage et de traçabilité, s'est exprimé à maintes reprises le ministre de l'Agriculture et du Dévelopement rurla, Rachid Benaïssa.

Le ministre a appelé les acteurs du monde agricole et agroalimentaire algérien à s'y mettre pour diversifier les exportations du pays, dont le gaz et le pétrole continuent de représenter l'essentiel, avec une part de 96,09% du volume global des exportations, soit 34,50 milliards de dollars au premier semestre 2013.