Les médias sud-coréens ont dénoncé un geste «protectionniste» tandis que le gouvernement a fait état de sa préoccupation. «Nous exprimons notre inquiétude quant à l'impact négatif qu'une telle décision peut avoir sur la protection des brevets», déclare dans un communiqué le ministère du Commerce, de l'Industrie et de l'Énergie sud-coréen.

Il a demandé à l'ITC et à l'administration Obama de prendre des «décisions équitables et raisonnables» alors que l'IFC aura à dire vendredi si Samsung a lui aussi violé des brevets d'Apple, ce qui l'exposerait à des sanctions commerciales aux États-Unis.

Concurrence féroce
Apple et Samsung, les deux principaux fabricants mondiaux de téléphones intelligents, se livrent depuis 2011 une guerre sans merci sur leurs brevets.

En juin, l'ITC avait interdit l'importation et la vente aux États-Unis de l'iPhone 4, de iPhone 3GS, de iPad 3G et de l'iPad 2 3G distribués par AT&T (le plus grand fournisseur de services téléphoniques locaux et longue distance aux États-Unis), en faisant valoir que ces téléphones et tablettes d'Apple violaient un brevet déposé par Samsung.

L'administration Obama, par l'entremise de son représentant au Commerce Michael Froman, a annulé samedi cet arrêt en mettant en avant ses conséquences «sur les conditions de la concurrence aux États-Unis et sur le consommateur américain.»

Le géant sud-coréen de l'électronique grand public accusait Apple de violer trois autres brevets, mais l'ITC ne l'avait pas suivi sur ce point. Un porte-parole de Samsung a dit lundi que le groupe avait fait appel en juillet de la décision de l'ITC concernant ces trois brevets.