«Les Etats-Unis ne cherchent pas (..) à protéger les droits de l'Homme en Syrie (...) Leur objectif est de détruire le front de la résistance (face à Israël). Nous soutiendrons jusqu'au bout la Syrie», a affirmé Ghassem Soleimani, chef de la Force Qods, une unité d'élite des forces armées iraniennes, lors d'un discours devant l'Assemblée des experts, selon des propos rapportés par un des membres de cet organe consultatif.

Il n'a pas précisé la nature de ce soutien alors que l'Iran a toujours démenti avoir envoyé des forces militaires pour soutenir Bachar al-Assad. Mais le chef des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien, avait admis en septembre 2012 que des membres de la Force Qods, chargée des opérations extérieures, étaient présents comme «conseillers» en Syrie et au Liban.

M. Soleimani a qualifié l'accusation américaine d'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien le 21 août de «prétexte» pour renverser le président Bachar al-Assad.

Le ministre de la Défense, Hossein Dehgan, a toutefois écarté la possibilité d'un engagement direct des forces armées aux côtés de la Syrie. «Les Syriens n'ont pas besoin que nous leur fournissions des armes car ils ont eux-mêmes un système de défense anti-aérien», a-t-il expliqué, cité dans la presse.

Le président iranien fait «tout pour éviter» une attaque

Le président iranien Hassan Rohani a pour sa part affirmé que Téhéran, principal allié régional de Damas, faisait «tout pour éviter» une attaque contre le régime syrien, selon des extraits rapportés par la presse de son discours mercredi devant l'Assemblée des experts.

«Toute action contre la Syrie est contre les intérêts de la région mais aussi des amis des Etats-Unis dans cette région», a-t-il affirmé. «Une telle action ne sera au bénéfice de personne».

Washington, Paris et d'autres pays accusent le régime syrien d'être à l'origine de l'attaque chimique lancée le 21 août près de Damas qui a fait près de 1500 morts, selon les Etats-Unis. Depuis cette attaque, l'Iran a multiplié les mises en garde contre une déstabilisation de la région en cas de frappe militaire contre Damas.