A l’extrême Ouest, la situation des immigrés clandestins subsahariens devient de plus en plus inquiétante, avec l’arrivée quasi quotidienne de nouveaux candidats à l’exil qui viennent s’ajouter au millier de clandestins qui campent déjà sur les berges d’oued Jorgy, entre Maghnia et le village frontalier d’Ouled Kaddour. Ils sont de diverses nationalités ces Subsahariens qui ont fui la famine et la guerre et qui comptent forcer le destin pour atteindre l’autre rive de la Méditerranée, où ils comptent trouver une vie plus sereine.

Leur présence, qui se faisait dans un passé récent discrète, est beaucoup plus remarquée avec leur continuel déambulement dans les rues de la ville sans être inquiétés. Les différents pôles qui se sont formés sur les berges de l’oued regroupent les clandestins par nationalités et affinités linguistiques et confessionnelles, dont la quasi-majorité est dépourvue de tout moyen financier pour tenter de nouveau l’aventure. Pour survivre, voire se faire un pécule pour rentrer chez soi ou essayer de nouveau l’expérience, les Subsahariens font même dans l’interdit. Cela va du vol à la contrefaçon de billets de banque en passant par l’escroquerie, l’arnaque et la mendicité. La plus honnête frange de ces clandestins fait dans le travail en noir, notamment, dans le secteur agricole et sur les chantiers de construction. Actuellement, l’impunité encourage les clandestins à s’afficher dans les lieux publics, surfer tranquillement dans les cybercafés, s’attabler dans les terrasses de café et suivre des heures durant les programmes de télévision. Ce laxisme est à l’origine de l’envahissement des logements en construction par les clandestins.

Actuellement, ils squattent ces sites tels ceux des 251 logements de l’agence foncière où ils ont trouvé refuge. La situation semble se compliquer davantage avec l’arrivée des familles entières qui s’installent à même le trottoir, avec leurs enfants en bas âge. Alors à quand une opération d’envergure qui permet à ces clandestins de vivre dignement ou qui leur permet de retourner chez les leurs.