"L'ambassadeur (du Maroc en Algérie) a exprimé les regrets de son gouvernement et a indiqué que le ministre des Affaires étrangères du Royaume s'est entretenu avec l'ambassadeur d'Algérie à Rabat le jour même de la violation de l'enceinte consulaire algérienne pour condamner cet acte inadmissible", a-t-on précisé de même source.

Vendredi dernier, un groupe d'individus se sont rassemblés devant les locaux de cette représentation diplomatique algérienne à Casablanca en réaction au discours du président Abdelaziz Bouteflika, qui avait plaidé la semaine dernière en faveur de "la mise en place d'un mécanisme international de suivi et de surveillance des droits de l'Homme au Sahara occidental".

Au cours du regroupement, un individu a pénétré à l'intérieur du consulat pour ensuite arracher l'emblème national et tenter de s'en fuir avec avant que la police ne l'arrête.

Pour calmer la colère causée par cet acte qui a fait réagir toute la classe politique algérienne, les autorités marocaines ont soutenu qu'il s'agit d'un "acte isolé".

Une thèse a été aussitôt "réfutée" par l'Algérie qui a fait part à M. Belkaziz de sa demande à "être associées, selon une forme appropriée et conformément à la pratique internationale, à l'enquête pour déterminer les faits et à s'assurer que les suites appropriées ont été engagées à la suite de cet incident particulièrement grave", ajoute-t-on de même source.

Par ailleurs, l'Algérie a endossé toute la responsabilité de ces incidents au gouvernement marocain, lequel était derrière le "climat de tension et d'escalade qui prévaut actuellement". Aussi, Alger réaffirme "la nécessité d'une prise de position claire et sans équivoque de sa part quant à l'impératif du respect des symboles de l'Etat algérien en toutes circonstances", a conclu le ministère dans sa déclaration.

Les relations entre Alger et Rabat n'ont jamais été au beau fixe et ce depuis l'indépendance de l'Algérie en 1962. Car outre la question du Sahara occidental, Alger doute de la volonté de son voisin de l'ouest à empêcher le passage de quantités de drogue sur son territoire. Quant aux autorités marocaines, elles n'ont sans cesse affiché leurs mécontentements quant aux frontières communes qui restent fermées depuis 1994.