Ce message du président dans lequel il réaffirme son "souci d'œuvrer à la préservation et au renforcement des liens de fraternité et des relations de coopération unissant nos deux pays et nos deux peuples" intervient dans un contexte de tension entre Alger et Rabat sur le dossier du Sahara occidental.

Fin octobre, le Maroc a rappelé pour consultation son ambassadeur à Alger suite à "la multiplication des actes de provocations et d'hostilités de l'Algérie à l'égard du Royaume".

Le Maroc faisait précisément référence au discours de M. Bouteflika lu en son nom au Nigeria par son ministre de la Justice, dans lequel il a plaidé pour "la mise en place d'un mécanisme international de suivi et de surveillance des droits de l'Homme au Sahara occidental".

Le mini incident diplomatique a failli prendre de proportions plus importantes lorsqu'un des manifestants qui s'étaient rassemblés le 1er novembre devant les locaux du consulat d'Algérie à Casablanca en réaction au discours du président algérien, a pénétré à l'intérieur de l'enceinte diplomatique et profané le drapeau national après l'avoir arraché du toit du consulat.

Un acte contre lequel Alger a vite réagi en le qualifiant d'"inadmissible" et réfutant la thèse marocaine qui le présente comme étant un "acte isolé".

Les relations entre Alger et Rabat ont toujours été fragiles et ce depuis 1962. Car outre la question du Sahara occidental, Alger doute de la volonté du Maroc à empêcher le passage de quantités de drogue sur le territoire national. Quant aux autorités marocaines, elles n'ont sans cesse affiché leurs mécontentements quant aux frontières communes qui restent fermées depuis 1994.