M. Baird a précisé que "davantage de travail" de la part des officiels du gouvernement et des scientifiques "est nécessaire" avant de déposer la demande à la Commission des Nations Unies chargée de délimiter les limites du plateau continental (CLCS) d'ici la date limite, vendredi.

"Dans les mois ou les années à venir, nous serons en mesure de finaliser notre demande concernant l'Arctique", a-t-il déclaré. "Nous essaierons détendre au maximum le territoire canadien et sa souveraineté."

La demande concerne des droits territoriaux à la fois dans les fonds marins de l'Atlantique et de l'Arctique, et bien que les limites du plateau continental du Canada en Atlantique soient fondées sur des données scientifiques, celles en Arctique sont fondées sur des "données préliminaires".

Les océans Atlantique et Arctique sont riches en ressources minérales et pétrolières, et c'est la raison pour laquelle le Canada souhaite modifier de manière significative sa cartographie. Selon la convention de l'ONU sur le droit de la mer, un pays peut revendiquer le fond de l'océan au-delà de 200 miles nautiques de la limite de la Zone économique exclusive, s'il peut prouver qu'il s'agit d'une extension naturelle du plateau continental.

Le Canada a ratifié l'organisation des Nations Unies en 2003, et dispose de 10 ans pour déposer des preuves de l'extension du plateau continental, selon le CLCS.

Le Canada a besoin de cartes et de recherches concernant une chaîne de montagnes sous-marine, la crête de Lomonosov, a expliqué M. Baird.

Le Canada, les Etats-Unis, la Norvège, la Russie et le Danemark ont tous rassemblé des preuves scientifiques pendant près d'une décennie afin d'agrandir leurs territoires en Atlantique ou en Arctique.

M. Baird a indiqué que le CLCS ne fournit que des recommandations, et que le Canada devra lui-même trouver une solution diplomatique aux différends concernant les revendications territoriales avec les autres pays.