«Les premières indications révèlent que l'explosion a été déclenchée par une femme kamikaze», a déclaré le comité anti-terroriste russe national. Le porte-parole du comité d'enquête, Vadimir Markin, a déclaré que des responsables avaient lancé une enquête pour «acte de terrorisme» présumé.

Crainte pour les JO de Sotchi
Un porte-parole du gouvernement régional a déclaré à l'agence Ria Novosti qu'au moins 18 personnes avaient été tuées, et plus de quarante autres blessées dans l'attaque. Mais un responsable du ministère fédéral de la Santé a annoncé à la télévision que plus de 50 personnes avaient été blessées.

C'est la deuxième fois en deux mois que la ville de Volgograd est touché par un attentat suicide perpétré par une femme. En octobre dernier, une kamikaze originaire du Daguestan avait tué six personnes en se faisant exploser dans un autobus rempli d'étudiants. Ce précédent attentat avait déjà soulevé des craintes quant à la sécurité aux Jeux Olympiques d'Hiver de Sotchi (sud) qui s'ouvrent le 7 février.

Le phénomène des «veuves noires»
Depuis 1999, la Russie a été frappée par une série d'attentats sanglants, plusieurs d'entre eux ayant été commis par des femmes kamikazes, surnommées les «veuves noires» et armes privilégiées de la rébellion islamiste.

C'est une femme kamikaze qui est l'auteur du double attentat suicide en mars 2010 dans le métro de Moscou qui a fait 40 morts. En 2004, deux femmes kamikazes originaires du Caucase du Nord avaient fait exploser deux avions de lignes qui venaient de décoller de l'aéroport de Moscou-Domodedevo.

La rebellion islamiste cherche à instaurer un Etat islamiste dans le Caucase du nord, et son chef, Dokou Oumarov, ennemi numéro un du Kremlin, avait appelé en juillet dans une vidéo à des attaques contre les JO de Sotchi, pour empêcher «par tous les moyens» la tenue de cet événement. La station balnéaire de Sotchi, située entre les bords de la mer Noire et les montagnes du Caucase, à 690 kilomètres au sud-ouest de Volvograd, se trouve à proximité des violences qui secouent les régions caucasiennes du Daguestan et de la Tchétchénie.

Le président Vladimir Poutine a érigé ces jeux en priorité nationale et compte en faire une vitrine de la Russie. D'énormes moyens ont été investis dans des travaux tous azimuts à Sotchi, ville auparavant quasi vierge d'infrastructures sportives. La facture globale fait de ces JO les jeux les plus chers de l'histoire olympique -hiver et été confondus- avec quelque 50 milliards de dollars.