Les griefs retenus contre eux sont attroupement et incitation à l’attroupement, trouble à l’ordre public et dégradation des biens de l’Etat, des événements survenus le week-end dernier à Filfila, Ramdane-Djamel et Béni- Béchir, dans la wilaya de Skikda. Ces manifestations font suite à la perturbation de l’alimentation en énergie électrique. A Béni-Béchir, distante de 22 km du cheflieu de la wilaya, elles ont été, de loin, les plus violentes. Une population en furie, plus d’une centaine de personnes, a saccagé le bureau de poste et le siège de la municipalité.

Après avoir patienté pendant trois jours dans l’espoir de voir les agents de la Sonelgaz rétablir le courant électrique, les émeutiers ont investi la rue dans la nuit du vendredi, après la prière du maghrib. Leur première cible ne fut autre que le P/APC, Fodil Bouloudani, qui, quelques heures auparavant, prenait part à une opération de curage des avaloirs obstrués après les fortes averses enregistrées ces derniers jours. Le P/APC a été blessé à l’œil gauche par un jet d’un projectile, avant de trouver refuge au sein de la brigade de la gendarmerie. Vitres brisées, pneus brûlés et routes fermées à la circulation automobile, tel est le décor que présentaient les artères de la commune. La foule a été dispersée par les éléments des forces de l’ordre. L’opération a vu la mobilisation des services de la Sûreté de wilaya. L’accalmie est revenue depuis grâce aux effectifs dépêchés depuis le chef-lieu de la wilaya.

A Béni-Béchir, à 16 km de Skikda, les protestataires ont bloqué la RN44 menant à Skikda, tandis qu’à Ramdane-Djamel, ils ont tenté de s’attaquer au siège de l’APC. Des pneus ont été brûlés devant le siège de la mairie, et les flammes se sont propagées jusqu’aux bureaux, ce qui a incité le P/APC et son équipe à amorcer un dialogue avec les manifestants pour apaiser les esprits. Pendant ce temps-là, d’autres protestataires ont érigé des barricades sur le chemin de wilaya reliant leur commune à Béni-Béchir, obligeant ainsi les automobilistes se rendant vers Skikda à bifurquer par Mezedj-E’dchiche. Une situation qui a fait que beaucoup d’employés de la zone industrielle sont arrivés en retard à leur lieu de travail. Les gendarmes ont entamé un dialogue avec les jeunes, tout en installant un dispositif de régulation de la circulation. Depuis, le calme est revenu et l’alimentation en énergie électrique est rétablie.