OuyahiaKhoudri a justifié sa réponse qui a fortement intéressé les journalistes venus nombreux pour couvrir l’événement, et obtenir plus d’informations sur l’avenir du projet initié par 120 députés membres de la majorité au parlement et au gouvernement, le FLN, en déclarant que le sujet relève du premier ministre et non du ministère chargé des relations avec le parlement », laissant ainsi entendre que projet était toujours étudié par l’autorité exécutive et que cela pourrait prendre plus de temps que prévu, si le dossier n’a bien sur pas été jeté aux oubliettes, particulièrement après avoir été clairement rejeté par le premier ministre, lors de la tenue de l’assemblée nationale de son parti, il y a quelques semaines, qualifiant ceux qui appelait à promulguer un tel projet de « personnes qui font de la surenchère et qui utilisent ce dossier comme un registre de commerce pour le business ou à des fins politiques ».

La position du FLN a, elle aussi, fait un virage à 180° au lendemain du neuvième congrès, lorsque le secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, avait déclaré que criminaliser la colonisation et les crimes commis par la France en Algérie, était, en elle-même, une condamnation, insistant sur le fait que « Algérie ne renoncerait pas à son droit d’exiger de l’ennemi d’hier des excuses » en usant de tous les moyens juridiques existants et en faisant allusion aux intérêts économiques de la France, en Algérie. L’initiateur du projet et député du parti, Moussa Abdi, en a payé le prix, puisqu’il a été écarté des élections du comité central au prétexte qu’il n’y avait pas eu concertation avec l’exécutif du parti qui s’est ainsi retrouvé en mauvaise posture vis-à-vis du président.