Le ministère de l’Enseignement supérieur opère des changements dans les modalités d’accès au doctorat. Un arrêté datant du 16 juillet dernier fixant l’organisation de la formation du troisième cycle modifie en effet les conditions. Désormais, les candidats seront soumis à un concours. L’article 11 dudit arrêté stipule que «le concours d’accès à la formation du troisième cycle est national. est organisé en deux étapes: étude du dossier du candidat et épreuves écrites. Chacune de ces étapes est obligatoire et éliminatoire». L’étude du dossier consistera en une évaluation du cursus de l’étudiant, la moyenne obtenue au second cycle, les aptitudes et l’adéquation de la spécialité du master avec celle du troisième cycle. Les épreuves écrites porteront, quant à elles, sur la spécialité en master. Et c’est justement ces épreuves que rejettent les candidats au doctorat. Ils considèrent que le changement des règles comme une injustice qui, au final, risque de pénaliser les étudiants les plus méritants et qui pourraient être éliminés sur une épreuve de deux heures. Avant la signature de cet arrêté par le ministre intérimaire, seuls l’étude des dossiers et un entretien servaient de conditions. L’introduction du concours fait craindre aux étudiants les plus méritants une élimination. Certains n’hésitent pas à dire que le concours est la meilleure manière de favoriser les étudiants les moins méritants. Une analyse que ne partage pas le secrétaire général de l’Ugel. Il considère au contraire que l’instauration d’un concours à vocation nationale est le meilleur moyen de mettre en place un système plus équitable. M. Nouassa explique en effet que désormais les étudiants à travers l’ensemble du territoire national auront la possibilité d’accéder à l’ensemble des formations alors qu’auparavant seuls les étudiants de l’université ouvrant des postes pour le doctorat pouvaient le faire.