Cela, si ce groupe «vendait la totalité de ses actions à l'opérateur de téléphonie mobile qatari “Qtel”, qui détient déjà, depuis 2007, 51% de son capital». Or, dans la mesure où un accord tacite a été trouvé pour le rachat des 49% restants du capital du groupe koweïtien National Mobile Télécommunication Company, plus connu sous le nom de «Wataniya», par Qatar Telecom, Karim Djoudi affirme la nécssité d’appliquer la règle régissant l’investissement étranger. «Si Qtel rachète totalement El Wataniya, donc il y a changement d'actionnariat, et s'il y a un changement d'actionnariat, il y a une règle qui s'applique, c'est 51/49%», déclare le ministre des Finances.

En mars 2007, Qtel est devenu majoritaire à 51% de Wataniya Télécom qui lui a permis par conséquent de détenir 80% des actions de Nedjma. Le groupe qatari qui table sur une forte présence dans les pays du Maghreb, a fait une offre d'achat au groupe Koweïtien pour détenir la totalité de son capital. Il avait déjà auparavant acquis l'opérateur tunisien Tunisiana. Les autorités de régulation du Koweit ont donné leur feu vert à cette opération de rachat, dont le montant est estimé par les marchés boursiers à 1,8 milliard d'euros, soit 622 millions de dinars koweïtiens. Certes, Karim Djoudi a estimé qu'il est encore trop tôt pour se prononcer sur une telle acquisition. «Attendons de voir déjà quand la demande va se poser. En l'état actuel, je ne suis pas informé de la demande de Qatar Telecom», dirat-il, renvoyant la balle dans le camp des ministères des Télécommunications et de l’Investissement.

Rappelons que Wataniya Télécom avait obtenu une licence d'exploitation de la téléphonie sans fil en décembre 2003 en Algérie grâce à une offre de 421 millions de dollars. Mais ce n'est qu'en août 2004 qu'elle avait procédé au lancement commercial de sa marque Nedjma.

Or, si le changement d’actionnariat se confirmait, la filiale Nedjma suivrait l’exemple de Orascom Télécom Algérie (OTA), de marque commerciale Djezzy. Celle-ci dont la maison-mère (le groupe égyptien Orascom Télécom) avait été rachetée par le groupe russe Vimplecom, fait actuellement l’objet de discussions entre ce nouveau propriétaire et l’Etat algérien déterminé à acquérir au moins 51% de son capital et se prévalant de son droit de préemption. Lancées voilà plus d’une année, ces discussions se poursuivent toujours comme l’indiquait récemment Karim Djoudi, nonobstant le fait que l’évaluation des actifs avait été finalisée par la banque d’affaires sélectionnée.