Ensuite, des membres de la Garde présidentielle palestinienne ont extrait le cercueil du tombeau et l'ont transporté jusqu'à une mosquée située au siège de la présidence palestinienne à Ramallah.

C'est dans cette mosquée que des prélèvements seront effectués pour les besoins de l'enquête.

La dépouille devait être exhumée en moins d'une heure, en présence de hauts responsables palestiniens ainsi que d'experts et d'enquêteurs suisses, français et russes, avaient fait savoir des sources avant l'opération.

Taoufik Tiraoui, le président de la commission palestinienne chargée de superviser l'enquête sur la mort de M. Arafat, était présent au moment de l'exhumation.

Des mesures de sécurité renforcées ont été prises pour assurer la confidentialité de l'opération.

L'enquête vise à déterminer si la mort de M. Arafat, survenue dans un hôpital à Paris, résulte d'un empoisonnement. Les Palestiniens soupçonnent Israël d'avoir empoisonné M. Arafat avant qu'il ne tombe malade, lors du siège de son quartier général par les forces israéliennes à Ramallah.

Au début de 2012, les experts suisses ont soumis les effets personnels de M. Arafat à des tests, dont les résultats ont été divulgués dans le cadre d'un reportage diffusé par al-Jazira, la chaîne de télévision panarabe basée à Doha. Le reportage, citant l'Institut de radiophysique, indiquait que des traces de polonium 210 radioactif avaient été trouvées sur les sous-vêtements et la brosse à dents de M. Arafat.

La veuve de M. Arafat, Souha, a engagé des poursuites civiles en France, en réclamant une enquête sur la mort de son mari, décédé dans un hôpital de la banlieue parisienne. Les dirigeants palestiniens ont également décidé de faire appel à des experts russes pour faire en sorte que l'enquête soit la plus fiable possible.