L'armée malienne fait la guerre à trois groupes djihadistes: Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Dine et le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Tous prônent l'application de la charia.

Mali
Aqmi
Ce groupe est issu de l'ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien (GSPC), rebaptisé Aqmi après avoir fait allégeance à Al-Qaida le 11 septembre 2006. Il se veut le représentant du djihad global en Afrique et a fait de Tombouctou, ville phare de la culture musulmane africaine, l'un de ses bastions. Surarmé, Aqmi compte quelques centaines de combattants et des complicités dans tout le Sahel. Il commet régulièrement des attaques et enlèvements d'Occidentaux.

Ansar Dine (trad: Défenseurs de l'islam)
Ce groupe, dont le fief est à Kidal (Nord), est issu de la rébellion touareg. Son chef, Iyad Ag Ghaly, est connu pour avoir pris la tête de rébellions touareg dans les années 1990. «S'il a toujours été le premier à faire la guerre, il a toujours été le premier à faire la paix», relevait en avril Serge Daniel, journaliste spécialiste de la région, dans le journal algérien El Watan. Pour Philippe Migaux, «Ansar Dine est d'abord un faux nez d'Aqmi, qui est une hydre à plusieurs têtes».

Mujao
Branche dissidente d'Aqmi, qui reste son allié. «Ce groupe, composé essentiellement de Mauritaniens et d'Arabes maliens, veut incarner un djihad à visée régionale et instaurer la charia dans l'Afrique de l'Ouest», explique Philippe Migaux, professeur à Sciences-Po Paris. Le Mujao a établi son QG à Gao (Nord), où il a évincé les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) à la fin juin, après de violents combats.