En évoquant cette question, le premier responsable du département du commerce a porté à la connaissance des journalistes que «le dossier des boulangers est actuellement à l’étude et qu’il n'y aura aucune augmentation du prix de la baguette de pain. La question ne se pose même pas».

Néanmoins, il ajoute et ce tout en écartant l'éventualité d'une hausse du prix du pain, le ministre a reconnu que «le dossier des boulangers est à l'étude ». «Le gouvernement prendra en charge certaines des préoccupations légitimes des boulangers», a-t-il assuré, refusant toutefois de détailler les mesures qui seront prises en faveur de ces derniers.

Pour rappel, les boulangers qui se plaignent, depuis quelque temps, de difficultés financières, revendiquent la hausse de la marge bénéficiaire pour atteindre les 10% au lieu des 2 et 3% actuels et la réduction des taxes fiscales. Les boulangers, faut-il le rappeler, par le biais de leurs représentants, attendent du gouvernement des mesures concrètes quant à leurs doléances. Les doléances transmises depuis plus d’une année à «qui de droit n’ont toujours pas été prise en considération». «Dans le cas contraire, le prix sera revu à la hausse », avait averti la commission des boulangers, qui appelle le gouvernement à «revoir cette situation pour préserver l'équilibre en la matière et éviter que le peu de boulangers qui activent encore ne baissent le rideau». Cela étant, le conseil national a officiellement vu le jour, ce mardi en présence des différents intervenants du secteur.

En effet, tant revendiqué, le Conseil national de la concurrence revêt «une importance capitale» et vient «à point nommé», selon les dires du premier responsable du secteur. Pour M. Benbada, le conseil est appelé à assumer un rôle essentiel dans beaucoup de domaines stratégiques, en complément à l'action déjà engagée par les autres entités de l'Etat en matière d'encadrement du marché. Il dira à ce titre, que l’institution aura pour rôle de récupérer «la place légitime qui est la sienne au niveau de l'édifice institutionnel national ». Il a estimé également, que le conseil aura à engager des «mesures importantes» en direction de la sphère économique pour affirmer son autorité, mettant l'accent sur les principales actions à entreprendre.

Le ministre a cité, à ce titre, «l'observation efficiente du marché et la connaissance de son fonctionnement, l'identification des meilleurs instruments de régulation du marché, le suivi et la surveillance du marché par rapport aux impératifs de libre concurrence et de respect de la loyauté des prix et d'assurer le rôle d'arbitre du marché pour guider et orienter les agents économiques». Et pour assurer les intervenants de ce secteur, la dite institution, selon la même source, n’a pas seulement pour objectif de «réprimer», mais elle dispose d’un pouvoir «permettant un contrôle à priori des pratiques des agents économiques». Il s'agit, a-t-il poursuivi, de la «délivrance d'un document dit «attestation négative» aux entreprises attestant qu'elles ne sont pas dans une position d'abus de position dominante (monopole) ou dans une situation d'entente avec d'autres opérateurs».