Après avoir acquis un engagement ferme de la part de la direction de l’usine concernant les revendications socioprofessionnelles, les ouvriers ont estimé : «L’employeur s’est engagé à prendre en charge nos revendications liées à la revalorisation des salariales, des postes et l’amélioration du cadre du travail. Mais il reste un dernier point non encore satisfait par l’union locale de l’Ugta qui est le départ des membres de la section syndicale de l’unité».

Ainsi, les travailleurs demandent «l’organisation d’élections anticipées pour renouveler la composante de la section syndicale et la non représentation des membres actuels». En attendant la réaction de l’Union locale de l’Ugta qui s’est contentée, pour le moment, de «geler les activités de cette section», les ouvriers campent sur leur position.

Ils reprochent à leur représentants de l’Ugta «qu’ils sont la uniquement pour désamorcer les conflits sociaux sans se préoccuper de nos revendications. Cette année comme lors de la grève de 2010, l’Ugta a été absente ». D’ailleurs,les travailleurs avaient exprimé, la semaine dernière, leur rejet de l’actuelle composante de la section syndicale par la remise des cartes d’adhérant.

Toutefois, ce complexe de fabrication d'appareils ménagers, à l’arrêt depuis 20 jours perd environs 20 millions de dinars/jour. Selon le représentant du collectif des travailleurs, qui a mobilisé la totalité du personnel, à savoir, plus de 2387 travailleurs, «la fin de la grève dépend, désormais, de l’Union locale de l’Ugta. Quant aux pertes, la direction mettra au point un programme de récupération afin de rattraper ce retard».