Dans un passé récent, Mohamed-Salah Boultif, P-DG d’Air Algérie, a en effet évoqué de reconquérir le marché en arrachant pas moins de 54% des parts à l’international en comptant sur un plan de relance quinquennal qui repose sur 60 milliards de dinars. Le gouvernement actuel semble vouloir lui donner les moyens pour mener avec succès ce nouveau challenge qui n’est pas des moindres.

Aussi, la compagnie nationale procède, en premier lieu, au renforcement de sa flotte et ce n’est pas un luxe, loin de là. La compagnie a commencé le renouvellement de sa flotte dans les années 2000 avec l’acquisition d’avions de nouvelle génération (NG) à l’image des Boeing 737-600 et 737-800 ou encore des Airbus A330 et des ATR.

Elle compte, aujourd’hui, 43 appareils dont certains datent des années 1990 et ont grand besoin d’être remplacés à l’exemple des Boeing 767-300 ou encore de l’Hercule (avion cargo). Il est question aussi de l’achat de trois avions d’une capacité de 250 sièges, huit de 150 sièges, trois de 70 sièges et 2 cargos.

Reste à connaître l’identité du nouveau fournisseur, entre Boeing et Airbus, qui sera révélée après le lancement de l’appel d’offres. “Nous avons à finaliser le cahier des charges et nous lancerons aussitôt l’appel d’offres qui devra intervenir dans les deux mois à venir”, a assuré le P-DG d’Air Algérie. Pour ce qui est de la mise en route du nouveau plan de modernisation dont il a été longuement question ces derniers mois, Celui-ci devra durer jusqu’en 2017 et s’articule autour de dix axes visant un changement en profondeur qui n’ont pas épargné, il y a de cela quelques mois, les structures internes.

Ce vent de changement a concerné aussi d’autres segments portant sur la communication et le système d’information qui s’appuierait sur les nouvelles technologies pour optimiser les coûts d’exploitation.

Ce même reploiement adopte, par ailleurs, le principe de la filialisation dont les contours seront détaillés, amplement, prochainement. Pour développer la compagnie, M. Boultif compte également sur la réalisation d’un hub pour se lancer dans le trafic de transit (sixième liberté) sans négliger de consolider la maintenance et d’investir sur l’élément humain en mettant sur pied un centre de formation. L’on évoquera, même et pour la première fois, la volonté de la compagnie d’intégrer l’une des alliances (Sky Team, Star-Alliance ou One World). L’application de ce programme de développement engendrera, à terme, une croissance du trafic de la compagnie de plus 8% sur l’international et 6% sur le réseau domestique, et une hausse du chiffre d’affaires de 8% par an.