"On avance un chiffre de perte de 150.000 ha depuis l'indépendance. Peut-être c'est un peu plus", a révélé lundi le ministre lors de son intervention dans une émission de la Chaine 3.

Dans ce contexte, M. Benaïssa a déploré le fait que ces terres ont été détournées de leur vocation agricole "parfois avec facilité", avant de mettre en exergue le dispositif de lois mis en place par les pouvoirs publics et les "rappels à l'ordre (émis) par le président de la République pour freiner la perte des terres agricoles".

Par ailleurs, le ministre a affiché une compréhension vis-à- vis d'autres secteurs qui "ont besoin de terres pour créer des conditions de vie", à condition que "cela ne doit pas être au détriment des terres agricoles".

Pour éviter la réapparition de "discordes entre le secteur agricole et d'autres secteurs", M. Benaïssa a rappelé que les lois d'orientation agricole de 2008 et celle portant sur l'exploitation des terres du domaine privé de l'Etat de 2010 avaient fixé le cadre dans lequel les terres "à faibles potentialités agricoles" peuvent être utilisées pour la réalisation des projets d'équipements publics et des constructions.