Cette somme décaissée par le Trésor public a été injectée lors des deux derniers programmes quinquennaux lancés par le président Abdelaziz Bouteflika et qui concernent notamment le secteur du BTPH (bâtiment, travaux publics et hydraulique), a révélé la DGPP, relevant du ministère des Finances.

Ceci dit, l'Etat a débloqué un budget plus important pour les projets devant être réalisés au cours des dix dernières années, soit un total de 386 milliards de dollars US, sauf qu'il reste un reliquat de 166 milliards de dollars non absorbé "à cause de la faiblesse des capacités de réalisation aussi bien internes qu'externes du secteur du BTPH", a expliqué le premier responsable de la DGPP, Ferhane Sidi Mohamed.

Le taux moyen de réalisation des dépenses d'investissement inscrites de 2005 à aujourd'hui est de l'ordre de 60% seulement, a fait savoir le responsable.

A la question de savoir ce qu'il adviendra des projets non réalisés ou inachevés après l'expiration du plan quinquennal actuel, le même responsable a rassuré qu'ils seront concrétisés dans la mesure où leur financement existe.

L'Algérie, qui compte sur ses revenus en hydrocarbures représentant 98 % du montant global de ses exportations, a tiré profit de la hausse sur les marchés mondiaux des prix du gaz et du pétrole lors des dernières années pour lancer de grands projets, à l'instar de la grande mosquée d'Alger avec le plus grand minaret au monde, 3 millions de logements, une autoroute qui s'étend d'est en ouest du pays sur 1.200 km, ainsi que plusieurs centrale électrique, cimenteries et barrages d'eau. Cependant, ces grands projets lancés accusent des retards dans leur livraison.