"L'effet domino est là, il n'y avait pas qu'Edison qui a demandé à revoir les prix (à la baisse), il y a aussi l'ENI (Italie) et GNF (Gas Natural Fenosa, Espagne)", a fait savoir M. Zerguine dans une déclaration.

La déclaration de M. Zerguine intervient après que la Sonatrach eut perdu un arbitrage international l'ayant opposé depuis novembre 2012 à l'italien Edison, contrôlée par le Français EDF, dans une affaire de demande de revoir à la baisse ses prix de gaz.

SonatrachSonatrach a perdu cet arbitrage à cause de la clause de "bouleversement" contenue dans le contrat d'approvisionnement, qui stipule que les prix peuvent faire l'objet d'une réduction en cas de changement des conditions économiques. La raison invoquée par Edison est la reprise économique qui tarde à venir.

Le PDG de Sonatrach a indiqué que le groupe Sonatrach est en passe de revoir les accords d'approvisionnement qui le lient avec Eni pour la troisième fois en espace de deux ans.

Toutefois, M. Zerguine a joué l'optimisme en disant qu'"aujourd'hui, nous considérons qu'il n'y a pas de bouleversements pour certains marchés. Nous sommes en train de se battre pour ne pas admettre des réductions pour ces contrats d'approvisionnement".

Ce n'est pas la première fois que le groupe Sonatrach s'engage dans un litige avec un client européen.

En 2010, il avait remporté un arbitrage suite à un contentieux qui l'avait opposé à l'espagnol Gas Natural Fenosa sur le prix du gaz livré à l'Espagne.

Selon des observateurs, les prix du gaz indexés sur ceux du pétrole que pratiquent les Russes et les Algériens dans le cadre de contrats à long terme ne semblent plus convenir à de nombreux clients européens qui menacent de recourir au gaz de schiste et au gaz naturel liquéfié (GNL) qatari, acheté sur les marchés spot.

Les hydrocarbures ont représenté l'essentiel des exportations de l'Algérie au cours des quatre premiers mois de 2013, ce qui représente, selon des chiffres officiels, une part de 96,25% du volume global de ses ventes vers l'étranger.