"Le partenariat avec la Turquie est pour nous l'un des instruments d'accompagnement et de concrétisation (d'une transition économique) urgente et indispensable",a fait remarquer le PM.

M. Sellal a rappelé la batterie de mesures que son pays a engagé pour lever tous les obstacles qui entravent, retardent ou rendent complexe l'acte d'investissement, exhortant la communauté d'affaires à œuvrer à bâtir "un partenariat exemplaire au service des intérêts mutuels de nos deux peuples frères".

Par ailleurs, M. Sellal a identifié certains secteurs d'activité qui pourront constituer un axe de coopération entre Alger et Ankara. Il s'agit de l'énergie et des mines, l'industrie, l'agriculture et le tourisme, la santé et les nouvelles technologies de l'information et de la communication.

Au plan commercial, le PM a relevé la croissance des échanges commerciaux entre les deux pays, qui ont quasiment quintuplé durant la dernière décennie pour dépasser actuellement cinq milliards de dollars.

M. Erdogan est arrivé mardi à Alger avec une forte délégation composée de ministres et d'hommes d'affaires. Au premier jour de son périple en Algérie, il s'est rendu au sanctuaire des Martyrs situé sur les hauteurs d'Alger où il s'est recueilli sur la mémoire des combattants morts sous les drapeaux pour libérer le pays du colonialisme français, entre 1830 et 1962.

Il a ensuite prononcé un discours devant les députés où il a salué le rôle "leader" de l'Algérie dans le règlement des conflits internationaux.

S'exprimant sur la question de libre circulation des personnes, M. Erdogan a émis le vœu de supprimer les visas d'entrée entre l'Algérie et la Turquie dans l'objectif d'encourager les échanges entre les deux pays, notamment dans le domaine touristique.

Mercredi, M. Erdogan devrait se rendre à Oran (450 km à l'ouest d'Alger), où il visitera entre autres une aciérie turque de droit algérien.

L'Algérie et la Turquie sont liées par des accords de partenariat, notamment dans les secteurs du textile et de la sidérurgie.

Selon le Centre National du Registre de Commerce, le nombre d'opérateurs turcs présents en Algérie est passé de 204 en 2006 à 619 en mai 2013, représentant 6,2% des commerçants étrangers présents dans le pays.

Selon les Douanes algériennes, la Turquie est classée en 2012 le 8e client de l'Algérie avec 3,04 milliards de dollars et son 7ème fournisseur avec un montant de 1,78 milliard de dollars.