«Il a suffi qu’une personne étrangère s’exprime sur la question pour que quelques intellectuels algériens prennent le relais présentant l’exploitation du gaz de schiste comme le pire des projets que pourrait entreprendre l’Algérie, avec des dommages environnementaux touchant jusqu’aux nappes phréatiques. Pourtant, les Etats-Unis l’exploitent depuis 40 ans et à 25 km de New York, il existe un forage de ce gaz. Même le Canada, qui est l’un des pays les plus intransigeants en matière de protection de l’environnement, l’exploite. Je ne vois pas où est le risque dont parlent certains alors qu’il y a des techniques très avancées qui permettent le recours à ces gisements sans pour autant dégrader l’environnement», a-t-il argumenté.

Mais le problème, pour Amara Benyounès ne se pose pas qu’à ce niveau : «L’Algérie ne peut pas renoncer à l’exploitation de cette énergie. C’est notre principal gagne-pain et il faut comprendre que sur cette question, tous les regards sont braqués sur nous. Les Etats-Unis assurent leur propre consommation en matière de gaz de schiste et recourent même à l’exportation comme d’autres pays… L’Algérie, qui possède des gisements importants en la matière, peut s’avérer un sérieux concurrent…».

Par ailleurs, le ministre a fait savoir que depuis septembre 2012, son département a procédé à l’éradication de 5 500 décharges sauvages et l’élimination de 4 millions de tonnes de déchets. «Et il en reste encore beaucoup», regrette Amara Benyounès. Aussi, le ministre a rappelé la nécessité d’éradiquer le sac en plastique, l’un des éléments polluants qui menace le plus l’environnement algérien. Une proposition sera faite au gouvernement dans ce sens, toujours selon le ministre.