M. Rezag Bara s'est exprimé ainsi en marge de la deuxième réunion du Groupe de travail régional sur le renforcement des capacités de lutte antiterroriste au Sahel, qui s'inscrit dans le cadre du Forum global de lutte contre le terrorisme (FGCT), ouvert lundi à Oran.

A cette occasion, le responsable a rappelé la position de l'Algérie qui consiste à rejeter le paiement de rançons aux terroristes et à ne faire aucune concession politique aux groupes terroristes.

Evoquant les objectifs fixés pour cette réunion, le responsable a expliqué qu'il s'agit de l'évaluation de la situation dans la région du Sahel, et ce à la lumière des nouvelles donnes qui se caractérisent par "une sanctuarisation,une africanisation et une narcotisation du terrorisme".

L'Algérie, victime du terrorisme et de la prise d'otages, continue depuis quelques années à exercer une pression sur la communauté internationale pour qu'elle adopte sa position d'incriminer le paiement de rançons aux terroristes.

Il est à noter que quatre diplomates algériens restent toujours retenus au Mali par le Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un groupe terroriste lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Le gouvernement refuse tout chantage de la part des terroristes qui ont récemment menacé d'exécuter les otages si Alger ne libère pas trois islamistes détenus sur son sol.

Commentant la situation au Mali, le haut cadre algérien a appelé la communauté internationale à apporter son plein appui aux missions de l'ONU pour rétablir la stabilité dans ce pays, ajoutant que la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel implique l'iradication de la pauvreté, de la mauvaise gouvernance et de la marginalisation.

Des situations, a-t-il ajouté, qui favorisent l'émergence des groupes islamistes qui tentent d'exploiter ces fléaux pour semer l'instabilité dans la région.

"L'Algérie continuera à aider les pays du Sahel dans le cadre de la stratégie mondiale de lutte contre le terrorisme", s'est encore engagé M. Rezag Bara.

L'Algérie, qui est membre fondateur du Forum regroupant 28 pays, l'Organisation des Nations unies (ONU) et l'Union européenne, co-préside avec le Canada le Groupe de travail régional sur le Sahel.