D’après les mêmes sources, le drone abattu par la DCA algérienne se serait trop rapproché des frontières algériennes en "émettant des signaux électromagnétiques qualifiées d’hostiles, visant selon toute vraisemblance à sonder le dispositif de guerre électronique de l’armée algérienne" à la frontière avec le Mali.

Le drone a été détecté par des moyens électroniques, très probablement avec l’aide d’un avion spécialisé dans la guerre électronique et son approche offensive a déterminé sa destruction par l’armée algérienne.

Le drone dont on prend bien soin de ne pas préciser la nationalité, a été neutralisé au-dessus du territoire malien à 130 kilomètres de la localité algérienne de Timiaouine, située sur la bande frontalière entre les deux pays.

Aussitôt le drone abattu (aucune précision sur le type d’arme utilisée mais des spécialistes écartent l’usage d’un système Pantsir-1 et ont encore été moins loquaces sur le type du drone ciblé), des commandos spécialisés dans la lutte anti-terroriste ont rapidement pénétré en territoire malien et sécurisé le site du crash de l’appareil sur un périmètre de 15 kilomètres. L’épave et les débris du drone abattu ont été récupérés par une unité spéciale et ramenés en Algérie où un avion de transport militaire les attendait pour une direction inconnue.

Depuis quelques années, l’armée algérienne, rendue de plus en plus nerveuse par un encerclement stratégique du pays coïncidant avec une période politique sensible, focalise ses efforts dans la guerre électronique et les techniques de contre-mesures électromagnétiques et ce, après avoir étudié de près les causes de la faillite de certaines armées de la région dans des conflits récents.

Peu avant l’intervention de la France au Mali, de grandes pressions internationales ont été exercés sur Alger pour qu’il envoie l'armée chez nos voisin du Sud pourchasser les groupes terroristes. Mais Alger a refusé toute intervention de l'ANP en dehors des frontières du pays.

Il y a quelques mois, l’ANP a fait savoir au précédant ministre tunisien de l’intérieur Ali Laarayedh via un interlocuteur civil que si la Tunisie ne passait pas à l’action contre les maquis islamistes implantés à Djebel Chaambi dans la localité de Kasserine, il n’était pas du tout exclu que l’armée algérienne intervienne en profondeur sur le sol tunisien. Le ministre Algérien chargé de transmettre ce message a souligné qu’en général l’Algérie est un pays pacifique mais qu’en cas de montée en puissance des menaces terroristes, un recours à des moyens peu orthodoxes est toujours possible.

Enfin, une grande partie du haut commandement de l’armée algérienne regrette aujourd’hui le fait de ne pas avoir intervenu en Libye et pris Tripoli au cours de la guerre civile ayant secoué ce pays en 2011. Cela aurait pu empêcher la création dans le Sud libyen autour de la passe du Salvador d’un Etat de facto dirigé aujourd’hui par le chef de guerre Algérien Mokhtar Belmokhtar!