Abordant le chapitre des affaires liées au droit commun, le colonel Benamane a relevé une sensible augmentation des dossiers traités avec un taux de 13,78% et une hausse de 7,35% en termes d’arrestations. Il faut dire que les atteintes contre les personnes et les biens se taillent la part du lion dans ce bilan qui couvre la période du 1er janvier au 30 juin dernier. En ce sens, a indiqué l’orateur, les atteintes contre les personnes représentent 41,83% (soit 8 309 affaires) de la criminalité de droit commun.

Les coups et blessures volontaires (CBV) représentent 59,65% (4 956 affaires) avec plus de 19,61%, alors que les homicides volontaires avec 217 affaires représentent 2,61% des atteintes contre les personnes, soit une croissance de 17,93% et les homicides involontaires (563 affaires), avec plus de 2,55%.

Les atteintes aux biens occupent 49,21% (9 777 affaires) de la criminalité de droit commun. Là, on remarquera que les wilayas d’Alger (1 199), Oran (668), Blida (501), Tizi Ouzou (397), Sétif (315) et El-Tarf (295) sont les plus touchées, avec une hausse de 9,88%. Selon M. Benamane, les vols constituent 79,79% (7 801 affaires), soit une hausse de 7,66%, les cambriolages avec plus de 17,70%, le vol de cheptels, avec plus de 5,71% et le vol de véhicules qui enregistre, en revanche, une baisse de 0,18%.

Le plus inquiétant reste les atteintes contre la famille et les mœurs qui représentent 5,60% de la criminalité de droit commun, avec 1 112 affaires. Là aussi on constate une hausse de 5,50%. Les attentats à la pudeur et les viols constituent respectivement 57,01% et 12,05% des atteintes contre la famille et les bonnes mœurs, avec une hausse de 14,03%.

Par ailleurs, les atteintes à la tranquillité publique représentent 3,36% de la criminalité de droit commun. Toutefois, les gangs de malfaiteurs (201 affaires) constituent 30,09% des atteintes, avec une baisse sensible de 24,72%, et ce, après le démantèlement des réseaux importants de gangs.

Sur un autre volet, le conférencier a relevé que “la lutte contre le crime organisé constitue la priorité de l’action de la chaîne de la Police judiciaire, particulièrement les unités spécialisées”. Il précisera qu’elle représente un taux de 16,23% par rapport à la criminalité globale avec une hausse de 10,18% en matière d’affaires. Idem aux autres atteintes à l’économie nationale, avec 6 938 affaires traitées, soit une hausse de 10,18%, avec 7 960 personnes arrêtées. La contrebande vient en tête des crimes, même si celle-ci a connu un fléchissement aux frontières à cause du climat d’insécurité qui sévit chez nos voisins. Le conférencier a avancé, tout de même, un chiffre de 2 341 affaires traitées, représentant 33,74% de la criminalité organisée, soit une baisse de 1,93%, 831 personnes arrêtées avec une baisse de 10,26%. Évidemment, le trafic de carburant revient comme un leitmotiv, surtout que cette année, les unités de la gendarmerie nationale ont déclenché un plan spécial de lutte contre les trafiquants de carburant. À ce propos, on retiendra 1 550 affaires traitées, soit 66,21% de la contrebande, et ce, même si ce trafic a connu une légère baisse de 2,45%, avec 159 personnes arrêtées et 813 178 litres saisies (83,09% de gasoil).

En outre, les unités de la gendarmerie nationale ont traité 977 affaires liées à l’immigration clandestine, avec 1 787 personnes arrêtées.

Au chapitre des stupéfiants, les unités de la GN ont saisi 45,630 tonnes de kif traité et 135 986 comprimés de psychotropes. Aussi, 17 affaires sont liées à la découverte de 415,905 kg de cannabis rejetés par la mer à travers 10 wilayas et l’arrestation de 2 972 individus, dont 74,66% de consommateurs et 25,34% de commerçants.

Le faux et usage de faux constitue un autre domaine d’activité de la gendarmerie nationale avec 539 affaires, dont la falsification des documents (230 affaires) et la fausse monnaie (48 affaires). Dans le même sillage, le trafic de véhicule, avec 203 affaires, occupe 2,93% de la criminalité organisée, soit une hausse de 2,53%, avec 230 personnes arrêtées et 119 véhicules récupérés.

Enfin, souligne le colonel Benamane, l’apport de la police technique et scientifique a permis d’élucider près de 20% des affaires criminelles.