Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, s'est dit prêt à intervenir dès que le président Obama en donnera l'ordre. Chuck Hagel a assuré que les forces américaines étaient en place et prêtes à intervenir à tout moment: « Nous sommes préparés. Nous avons positionné des éléments pour être capables de répondre à toute option choisie par le président. Nous sommes prêts à y aller. »

Selon les journaux américains, une intervention militaire américaine en Syrie serait de courte durée et prendrait la forme de frappes aériennes ou de tirs de missiles ciblés contre des objectifs militaires stratégiques ou des dépôts d'armement.

À ce sujet, l'opposition syrienne qui dit avoir discuté avec ses alliés des cibles éventuelles s'attend à ce qu'une intervention militaire ait lieu dans les prochains jours. « C'est une question de jours et pas de semaines », a affirmé à l'AFP Ahmad Ramadan, membre du comité politique de la Coalition de l'opposition basée en Turquie.

Des représailles rapides et ciblées
Ces frappes ponctuelles ne viseraient par ailleurs pas à renverser le président Bachar Al-Assad, ni à changer le cours de la guerre civile en Syrie.

Elles seraient plutôt destinées à punir l'utilisation d'armes chimiques, attribuée au gouvernement Assad par les États-Unis et leurs alliés, contre des populations civiles près de Damas,le 21 août dernier. L'utilisation de gaz sarin contre la population a fait 3600 blessés et 355 morts.

Selon le Washington Post, d'éventuelles frappes ne dureraient probablement pas plus de deux jours et permettraient à Washington d'éviter une implication plus grande dans la guerre civile qui déchire la Syrie depuis mars 2011.

Citant des sources de l'administration Obama, le New York Times croit que la marine américaine mettra à profit ses contre-torpilleurs déployés en Méditerranée pour lancer des missiles de croisière contre des cibles militaires en Syrie.